Claire Nouvian est dans un premier temps journaliste, productrice et réalisatrice dans l’audiovisuel. Elle travaille sur une suite de films pour Télé Images Nature. La visite à l’aquarium de Monterey en Californie, en 2001, et les images des créatures vivant 4 000 m sous la surface de l’océan, constituent pour elle un tournant. Elle se focalise sur la protection des océans et la défense de la faune marine.
Elle écrit deux documentaires primés, dont Expeditions dans les Abysses, en suivant une expédition scientifique menée par le chercheur excentrique Craig Smith. En 2004, Claire Nouvian fonde et devient directrice de BLOOM, association loi de 1901 qui milite pour la protection des écosystèmes marins.
En 2006 le livre Abysses, traduit en dix langues, est plusieurs fois primé. En 2007, elle monte l’exposition du même nom au Muséum national d’histoire naturelle, présentant une grande variété d’animaux abyssaux. L’exposition, dont elle est commissaire, voyage dans plusieurs pays.
Puis elle devient militante écologiste en s’engageant contre l’exploitation des océans. Elle œuvre à sensibiliser le public et les autorités aux problèmes posés par l’exploitation d’espèces et de milieux marins vulnérables tels que les requins et les océans profonds. Elle est une défenseuse des océans et des équilibres socio-économiques qui en dépendent, notamment de la pêche artisanale, qu’elle juge laissée pour compte des décisions publiques. Son implication, avec un groupe d’ONG, dans le Grenelle de la mer a conduit à des avancées notables pour la conservation du milieu marin, telle que l’engagement de la France de protéger 20 % de son territoire maritime d’ici 2020. Elle s’attaque à la pêche électrique et dépose plainte contre les Pays-Bas, qui en sont adeptes pour les poissons des fonds marins. En janvier 2018, après une forte médiatisation, le Parlement européen bloque la généralisation de cette technique en Europe.
Fin octobre 2018, elle participe à la fondation de Place publique (PP), parti politique « citoyen, écologiste et solidaire », avec l’essayiste Raphaël Glucksmann. Elle forme un tandem avec ce dernier pour présenter une liste aux élections européennes de 2019, dans laquelle elle ne se place qu’en position non éligible. Elle s’engage dès lors dans le combat politique, tout en refusant de participer à ce qu’elle appelle la lutte « entre les égos surdimensionnés » qui y règne.
Au début de l’été 2019, elle quitte le comité exécutif de Place publique, et coupe tout contact avec l’organisation, sans donner d’explication. Elle explique son départ du parti à la mi-octobre dans les médias. Elle fait part de regrets devant l’échec de cet engagement, qu’elle juge totalement dénaturé au regard de l’idée première qui l’a constitué. Tout en précisant que les députés élus sont « tout à fait corrects », elle constate que les systèmes politiques en général restent inchangés, condamnés à la médiocrité et au clientélisme. Claire Nouvian annonce son renoncement à tout engagement politique s’avouant incompatible avec les « tambouilles politiques » au regard de ses conceptions de l’honnêteté et de l’intégrité. Elle décide toutefois de poursuivre son combat et son engagement pour l’environnement au travers de l’association BLOOM, dont elle vante l’efficacité.
Ses distinctions
En 2012, elle reçoit le trophée des femmes en or, catégorie « femme en or de l’environnement ».
En 2013, elle est reçue dans l’Ordre national du Mérite
Claire Nouvian est l’une des six lauréats (un par continent) du prix Goldman pour l’environnement 2018, une des plus hautes distinctions dans le domaine environnemental, pour son combat gagné en 2016 contre le chalutage en eaux profondes dans les eaux de l’Union européenne.